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Club Lecture : encore la vengeance !

Vengeance, quand tu nous tiens : nous avons poursuivi l’exploration de ce thème déclinable à l’infini.
La collection "Chair de poule", ces livres au nom bien explicite écrits par R. L Stine, nous a fourni plusieurs idées : une histoire (dont le titre n’a pas été retrouvé... écrivez-nous si vous reconnaissez l’histoire !) où deux enfants organisent une fête d’Halloween. Leurs pires ennemis, qui ’sont pas été invités, se déguisent en malfaiteurs et font semblant de prendre tout le monde en otage. Quand ils enlèvent leur masques pour mettre fin à cette très mauvaise farce, les enfant qui recevaient décident de se venger ! Ils devront improviser une vengeance, car, pas fous, les deux malfrats refusent de se rendre à la fête d’Halloween de l’année d’après...
Le Pantin Maléfique, autre "chair de poule" du même R. L. Stine, met en scène deux frères, l’un grand, costaud mais peureux, et l’autre petit mais rusé. Ce dernier, pour ennuyer son frère, achète un pantin qui lui fait peur. Pour se venger le grand commet nombre de bêtises q’iil impute toujours à son petit frère. Et pourtant, il avait raison : le matin meut devenir vivant, et il va le faire, avec des conséquences désastreuses...
Autre livre sans auteur ni titre, mais inspiré d’une triste histoire vraie : un jeune homme atteint d’une malformation génétique qui lui fait des pieds et des mains en forme de pinces, ce qui lui vaut le surnom d’homme-homard. Il se venge des moqueries qu’il subit, par la violence...
Plus repérable, nous passons à une pièce de théâtre du XVIIe : l’histoire d’une vengeance évitée. L’histoire se passe à Rome : le jeune Octave, arrivé au pouvoir, après la mort de Jules César, par élimination de ses rivaux, et notamment d’Antoine, devient l’empereur Auguste (c’est-à-dire le grand). Il a adopté et élevé une jeune femme dont il a également fait assassiner les parents, Emilie ; malgré la tendresse qu’Auguste a pour elle, Emilie conspire pour le faire tuer, avec Cinna, un jeune républicain dont elle est aussi amoureuse. Mais le complot est découvert. C’est alors que l’empereur doit choisir entre pardon et vengeance, entre demeurer Octave, qui a acquis le pouvoir par la violence, ou devenir Auguste, un empereur admiré plus que redouté. "Rentre en toi-même, Octave", s’écrie-t-il. Il choisit la clémence (le pardon). Cette belle histoire est mise en vers par Corneille dans Cinna, la pièce portant le nom d’un de ses héros !
Pour terminer, un roman un peu compliqué mais la vengeance est si belle... A Fort-Royal, port de Martinique, au XVIII siècle, arrive un bateau chargé d’esclaves ; la traversée a été particulièrement rude : non seulement des esclaves morts ou mourants de maladie ont été jetés à la mer, comme cela se faisait, mais deux esclaves particulièrement robustes et forts ont dû être séparés car ils cherchaient à s’entretuer. Il se trouve qu’ils étaient, en Afrique, rivaux pour la succession du roi de leur tribu, et que celui qui n’a pas été choisi a indiqué l’emplacement du village aux marchands d’esclave, menant ainsi à sa ruine son rival, mais aussi le village entier, et lui-même ! Sur le quai, parmi les clients des négriers, attendent deux propriétaires qui se détestent. Chacun va acheter l’un des esclaves ennemis ; mais l’un de ces esclaves s’enfuit, devenant un "marron" (esclave en fuite, qui vit donc en se cachant) ; il n’a pas oublié sa vengeance ! La suite est à lire dans Le Quatrième Siècle, d’Edouard Glissant.
Notre sujet pour la prochaine fois : un personnage très âgé.