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Une histoire de personnes âgées au Club Lecture

Au club lecture du mercredi dernier on a parlé d’histoires qui mettaient des personnes d’âge mûr en scène. C’est un thème particulier en littérature : les écrivains peuvent parler de la vie soit disant "banale" d’une personne âgée et de tous ses imprévus.
Au chapitre des personnages âgées évidentes autoritaires, sages et auxiliaires, on a la saga Harry Potter de J.K Rowling : un enfant nommé Harry Potter voit sa vie bouleversée le jour de son onzième anniversaire. Il se rend à Poudlard une école de sorcellerie dont le directeur se nomme Albus Dumbledore, c’est un grand sorcier qui a beaucoup de connaissances, d’autorité et de sagesse : il sait beaucoup plus de choses sur les défunts parents d’Harry qu’Harry lui-même. Ainsi Dumbledore deviendra petit à petit l’auxiliaire de Harry.
Ensuite, ce mystérieux Gandalf dans Le Hobbit et Le Seigneur des anneaux de J.R.R Tolkien. Il joue un rôle crucial dans les deux romans : il met en branle les événements du premier et joue un rôle de sage conseiller tout au long du second, par contraste avec son supérieur Saruman. Il est l’un des principaux antagonistes de Sauron, le Seigneur Ténébreux ; d’ailleurs, c’est à cause de ce dernier que Gandalf a été envoyé en terre du milieu pour assister ses habitants contre lui.
Et Merlin, personnage qu’on trouve dans les romans du Moyen Age et qui a été repris par de nombreux auteurs, par exemple Edwin Arlington Robinson, est semblable à Dumbledore, car il a aidé le roi Arthur, il a des pouvoirs, beaucoup de sagesse, etc. Mais un détail les rend totalement différents car Merlin qui sait lire dans l’avenir et dans le passé, n’a pas pu résisté à sa fragilité, son amour pour Morgane : ainsi il a appris le moyen de l’emprisonner à son amoureuse, tout en sachant qu’elle allait le faire.
Toujours dans le thème de la fragilité, Le vieil homme et la mer d’Ernest Hemingway, raconte l’histoire de Santiago un vieux pêcheur cubain qui ne pêche plus rien. Un beau jour, il voit un très gros poisson il se fixe alors l’objectif de se surpasser en le pêchant.
Sous forme d’autobiographie, le manga Nonnonbâ de Shigueru Mizuki, narre l’histoire d’une vieille dame très superstitieuse qui a perdu son mari et elle va être embauchée dans une famille où elle devra garder deux enfants dont Shigeru, c’est ainsi qu’elle leur enseignera la défense contre les mauvais yokai (les esprits) et comment s’attirer le bienfait des bonsyokai.
Encore dans la superstition, Les chats de Marie-Hélène Delval met en scène la vie de Daun vieil homme veuf très superstitieux qui croit que sa défunte femme s’est réincarnée. Un jour, Sébasto son petit fils adoptif rencontre un chat noir au regard métallique et luisant et un deuxième exactement pareil, et un troisième ; évidemment il le dit à son grand-père qui lui répond que ces chats sont en fait la réincarnation de sa grand-mère mais un triste événement va bouleverser la vie de Sébasto et lui donner des envies de vengeance.
Dans le thème des aînés avares, Picsou Balthazar de Carl Barks. Picsou (oncle maternel de Donald Duck d’où son surnom oncle Picsou) est un vieux canard ou plutôt le canard le plus riche de ce monde, le plus avare et surtout le plus aventureux.
Moins dans l’avarice et plus dans l’égoïsme, L’École des femmes une comédie de Molière raconte l’histoire d’un homme d’âge mûr nommé Arnolphe qui change son nom en "M.de La Souche" ; il vit avec la hantise d’être trompé par une femme. Aussi a-t-il décidé d’épouser sa pupille Agnès, élevée dans l’ignorance, recluse dans un couvent. malheureusement pour lui, le jeune Octave est tombé amoureux d’Agnès au premier regard, ce qu’il confie sous le sceau du secret à Arnolphe dont il ignore à la fois le rôle de tuteur et le changement de nom. Horace explique qu’il a pu courtiser la jeune fille et ce M. de La Souche qui la retient prisonnière.
Le Barbier de Séville de Beaumarchais, conte l’histoire d’un autre homme d’âge mûr qui enferme Rosine, une jeune fille qu’il compte épouser. Mais un gentilhomme, le Comte Almaviva, est son rival : déguisé en étudiant, il a pour but de séduire Rosine. Il est aidé par Figaro, son ancien valet. Quand Rosine paraît à sa fenêtre avec Bartholo ce vieil homme, elle tient dans ces mains les couplets de "la Précaution Inutile", un drame à la mode. Ciel ! La chanson tombe dans la rue. C’est un signe de Rosine au Comte. Pendant que le vieil homme descend, le papier est ramassé par le Comte. Bartholo comprend la ruse et s’enferme chez lui. Le comte lit le papier ramassé : c’est un billet où Rosine demande à son mystérieux soupirant de se faire connaître.
Dans les deux cas, les vieillards auront bien du mal à se faire aimer face à brus jeunes rivaux !
Autre histoire d’égoïsme, mais qui met en scène aussi la générosité, Le père Goriot de Honoré de Balzac qui conte l’histoire de Goriot un vieil homme qui mettait ses filles au rang des anges, et nécessairement au-dessus de lui, le pauvre homme ! Il aimait jusqu’au mal qu’elles lui faisaient. Elles avaient honte de la façon dont leur père avait fait fortune (pendant la Révolution ) et le tenaient à l’écart de leur vie tout en lui demandant toujours son aide quand leurs problèmes financiers les y forçaient...
Et sur une fin heureuse, Peau d’âne , conte réécrit par Charles Perrault. Mourante, une reine se fait promettre par le roi de ne prendre pour nouvelle épouse qu’une femme plus belle qu’elle. Mais la seule personne capable de rivaliser avec sa beauté n’est autre que sa propre fille, le roi la demanda en mariage. Pour échapper à cette union incestueuse et sur les conseils de sa marraine, la princesse demande à son père par trois fois, pour sa dot, des robes irréalisables : elle demanda d’abord une de couleur de ciel orange, puis une de couleur de lune et enfin une de couleur de soleil. Mais contre toute attente, il parvient toujours a les lui offrir. Elle lui demanda alors de sacrifier son âne qui produisait des écus d’or en guise de crottin, son plus précieux trésor, et le roi s’exécuta. La princesse s’enfuit alors du château, revêtue de la peau d’âne.