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Les lectures de l’été

Les lectures d’été sont aussi variées que les lecteurs !
Premier mentionné, un classique... chinois : San Mao, le petit vagabond, est une sorte de bande dessinée parue pour la première fois en 1935, oeuvre de Zhang Leping. Le texte est séparé des images, et, avis aux amateurs, c’est un bon moyen de commencer à lire en chinois ! San Mao est orphelin et pour survivre il doit essuyer bien des déboires et accepter de travailler dur contre une maigre récompense. Il n’a que trois cheveux sur la tête, mais du courage à revendre !
Les Délices de Tokyo, de Durian Sukegawa, est un livre japonais : l’histoire d’un jeune homme, Sentaro, qui tient une petite échoppe où il fabrique des dorayaki, patisseries japonaises à base de pâte de haricots rouges. Il mène une vie mécanique et sans entrain, et ne travaille que pour éponger ses dettes. Sa vie va progressivement changer du jour où il rencontre, puis embauche, Tokue, une vieille femme aux mains curieusement déformées. Elle connaît le secret de de la pâte de haricots rouges, mais elle cache aussi son propre secret : elle est lépreuse ; or au Japon, c’est uniquement en 1996 qu’a été abrogée la loi condamnant les lépreux à l’isolement. La peur et la discrimination règnent encore, au début des années 2000.
Traversons l’océan Pacifique : dans Colorado Train, thriller français, Thibaut Vermot met en scène un groupe d’enfants livrés à eux-mêmes. Un jour, un "gros dur" que la bande n’aimait pas disparaît : chacun y va de son hypothèse, jusqu’au jour où on retrouve... un de ses bras. Il semble avoir été mangé...
Il n’est jamais trop tard pour lire les livres dont tout le monde parle depuis longtemps : pour exemple, Miss Peregrine et les enfants particuliers, de Ransom Riggs, où le jeune héros est traumatisé par la mort étrange de son grand-père, dont il était très proche et dont le cadavre est affreusement mutilé. Pour lui permettre de faire son deuil, le père du jeune homme l’emmène sur une île où ce fameux grand-père avait passé son enfance. En trouvant le vieux manoir qui avait accueilli son grand-père, avec d’autres enfants réfugiés, pendant la guerre, le petit-fils va comprendre bien des choses qui lui avaient toujours paru bizarres et rencontrer les "enfants extraordinaires", doués de pouvoirs hors du commun, mais aussi et pour cette raison même, poursuivis par l’avidité d’ennemis impitoyables.
Divergente, de Veronica Roth, est aussi devenu un classique de la littérature de jeunesse : il s’agit d’une dystopie puisque le monde où vit l’héroïne, Tris, se présente comme un monde parfait, où l’organisation permet le bonheur, alors qu’il brime la liberté et l’individu. Chacun y a sa place selon ses capacités et rejoint une des 5 factions qui se partagent la cité. Mais Tris se rend compte qu’elle peut choisir entre plusieurs factions : plutôt que de s’engager dans la voie tracée par ses parents, des Altruistes, elle opte pour les Audacieux. Sa capacité à "diverger", c’est-à-dire à ne pas appartenir entièrement à une faction, va lui permettre de déjouer le complot mené par une des factions contre les autres, et de trouver qui elle veut être.
Pour terminer, une lecture qui ne fleure pas bon la plage : derrière le titre anodin de Max se cache un roman glaçant, où Sarah Cohen-Scali aborde de manière extrêmement originale et frappante l’histoire des enfants "planifiés" par les nazis, dont un des programmes visait à faire s’accoupler un homme et une femme répondant à tous les critères de la race aryenne pour obtenir des enfants qui étaient alors pris à leur mère et donnés à des SS. Ils retrouvaient, dans des pensionnats, les enfants blonds aux yeux bleus volés à leurs familles pour devenir, eux aussi, des aryens parfaits... Max est l’un de ces enfants et c’est sa voix que nous entendons.
La semaine prochaine : loin d’ici ! un livre qui nous emmène ailleurs.